La culture : c’est à vous !

« Artium civitas », Cité des Arts La devise, inscrite à l’entrée de l’Hôtel de Ville, traduit la vocation culturelle de Menton qui s’exprime dans la valorisation du patrimoine – monuments et jardins. Une vocation confirmée par l’attribution, en 1991, du label « Ville d’Art et d’Histoire » Plusieurs musées, une galerie d’art contemporain et un calendrier événementiel riche – le Festival de Musique, les Colloques « Penser notre temps », le Festival des jardins ...

William Webb Ellis

William Webb Ellis de Rugby à Menton

A l’occasion de la Coupe du monde de rugby, rappelons-nous celui dont le nom est gravé sur le trophée, le révérend William Webb Ellis. C’est en 1987, quelques mois avant le premier tournoi, que l’International Rugby Board décide d’honorer ainsi le jeune étudiant anglais qui, en 1823, a tout déclenché. Par une émouvante coïncidence, William Webb Ellis, décédé en 1872, est enterré à Menton en France.

On ignore si William Webb Ellis, s’est rendu à Menton pour le plaisir ou pour des raisons de santé.

La ville est alors célèbre pour son climat censé soigner la tuberculose. Il y décède le 24 janvier 1872. Il est enterré au cimetière du Vieux-Château, dans une concession qu’il aurait peut-être lui-même achetée.

Sa tombe est redécouverte en 1958 par un journaliste local, Roger Driès.

A l’entrée basse de la nécropole, une statue en bronze, offerte par la ville de Rugby, le représente dans son geste fondateur.


William Webb Ellis naît le 24 novembre 1806 à Salford, comté du Lancashire, en Angleterre. Son père, James Ellis, avait embrassé la carrière militaire et le petit William a certainement vu le jour à la caserne de la ville. Son deuxième prénom lui vient de sa mère, née Ann Webb. Les parents de William ont un autre fils, Thomas, de deux ans son aîné.

On ne sait pas comment se sont connus les deux époux, qui se marient en mars 1804 à la cathédrale St-Peter d’Exeter (comté du Devon). Huit ans plus tard, James Ellis sera tué au combat près d’Albuera, au Portugal, au cours de la guerre d’Espagne.

Devenue veuve le 1er juillet 1812, Ann a certainement des difficultés à élever seule ses deux fils. Vers 1814, elle s’installe dans la ville de Rugby, comté du Warwickshire.

Peut-être y a-t-elle de la famille. Orphelins, les deux garçons bénéficient d’une bourse et entrent à Rugby School en septembre 1816.

C’est ainsi que la ville de Rugby passe à la postérité

Lors d’une rencontre de football à l’automne 1823, sur une partie du terrain The Close baptisée Big Side, le jeune William prend la balle à la main. A l’époque, le geste est autorisé au football, mais les règles imposent au joueur de reculer avec le ballon. Passant outre, il continue vers l’avant. C’est à partir de là qu’évolue le jeu du « football de Rugby ». Plusieurs années plus tard, Matthew Bloxam, un autre élève, lui en attribuera la paternité en décrivant « l’audacieuse impertinence de son geste ».

Saura-t-on jamais le fin mot de l’histoire ? Toujours est-il que la ville de Rugby a donné son nom à ce sport populaire par excellence et que le trophée de sa Coupe du monde a immortalisé William Webb Ellis, un homme auquel des millions de passionnés du ballon ovale doivent tant.

Mais retournons en 1825. William quitte Rugby pour Oxford et entre au Brasenose College avec une bourse d’études. On ignore s’il joue toujours au rugby, mais il fait partie de l’équipe de cricket qui affronte Cambridge en 1827. Il obtient ses diplômes en 1829 et 1831. Un an après la fin de ses études, il entre dans les ordres. Ordonné diacre, il devient vicaire de la paroisse de Gravesend (comté du Kent). Il sera pasteur, puis ministre du culte de l’église St-George d’Abermarle Street, à Londres. En 1844, il officie à l’église St-Clements Danes de la capitale lorsque sa mère décède. Elle sera inhumée dans la crypte. William Webb Ellis s’installe dans le compté de l’Essex en 1855 et devient recteur de l’église du village de Magdalen Laver.

A l’époque, le Sud de la France est déjà une destination très prisée en hiver. Un certain docteur Bennett s’apprête à décupler la popularité de la région. Attiré par la douceur de climat, il séjourne à Menton en 1859 et affirme dans un ouvrage publié en 1861 y avoir guéri de la tuberculose. Une vague de malades fortunés et pleins d’espoir venus de toute l’Europe du Nord déferle dans son sillage. La Côte d’Azur, déjà célèbre, fait de nouveaux adeptes.

Tout près de la frontière italienne, au pied des Alpes, Menton est difficile d’accès. La construction du chemin de fer qui s’achève en décembre 1869 accélère la popularité de la bourgade côtière.

On ignore si William Webb Ellis se rend à Menton pour le plaisir ou pour des raisons de santé. L’importante communauté britannique de la ville a déjà son église anglicane et la religion est peut-être la raison de sa venue.

William Webb Ellis décède le 24 janvier 1872 à Menton. Il est enterré au cimetière du Vieux-Château, un site spectaculaire qui domine la ville. Il semblerait qu’il ait lui-même acheté la concession. Etait-il malade ? A-t-il eu un accident ? Nous l’ignorons. L’acte de concession, rédigé à « H. d’Italie », indiquerait qu’il résidait à l’Hôtel d’Italie, un établissement de l’époque.

A-t-il jamais su que son geste de 1823 avait donné naissance à l’un des plus grands sports de tous les temps ? En vérité, personne ne le sait ! La tombe a été redécouverte en 1985 par un journaliste local, Roger Driès, puis par un Anglais, Ross McWhirter. Si vous avez des informations sur la vie de William Webb Ellis à nous faire partager, n’hésitez pas à contacter

Rugby Visitor Centre
Tél. : +44/1788 53 32 17 ou courriel :
[email protected] (Royaume-Uni)
Source : Rugby Visitor Centre et ville de Menton


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