Le jour où Joël Dicker a fait de Menton le théâtre d’une scène charnière de son nouveau roman.

Publié le : 10 avril 2024 | Par : Ville de Menton

Joël Dicker signe, avec Un Animal Sauvage, son septième roman, qu’il publie sous sa propre bannière « Rosie & Wolfe ». De Saint-Tropez à Genève, en passant par Menton, il nous livre ce qui est certainement le plus psychologique de ses romans, aux accents doux-amers de Méditerranée.

Les lecteurs ont été habitués à suivre les aventures de vos personnages aux États-Unis ou dans votre Suisse natale. Qu’est-ce qui vous a incité a placé une partie de ce nouveau roman dans le sud de la France ?

J.D. Le livre se passe en Suisse, à Genève, qui est une région où les gens connaissent bien le sud de la France. Le Sud est un endroit qui attire beaucoup les Genévois pour les vacances, par la douceur de l’endroit, pour le panorama, pour le plaisir d’avoir un peu de soleil, pour le bonheur de voir la mer. Donc ça me semblait très naturel, en racontant un roman qui se passe à Genève, que les gens, à un moment donné, au cours de leurs vacances, se rendent dans le sud. Ensuite j’ai rattaché une partie un peu plus solide en donnant le sud comme terre natale à Sophie, l’un des personnages du livre, puisqu’elle est originaire de Saint-Tropez.

Vous dites vous-même que la réalité est l’ennemi de la fiction. On s’interroge forcément : connaissez-vous Menton ou est-ce de la fiction ?

J.D. Je connais Menton de nom, mais je n’y suis jamais allé. D’ailleurs je ne connais pas bien le sud de la France, même si j’ai fait quelques arrêts à Nice. Et c’est ce qui m’a attiré justement.
Sans trop dévoiler l’intrigue, il y a un braquage à un moment-clé de ce livre. Et j’ai trouvé que Menton, que je connaissais sans connaître, qui est un point de passage entre la France et l’Italie, ce qui est aussi un aspect important de ce livre-là, était l’endroit parfait pour ça. Alors je me suis permis d’utiliser votre belle ville comme l’un des endroits charnière de ce roman.

Dans ce roman, il y a aussi des scènes qui se déroulent à Sanremo, une ville italienne avec laquelle Menton est jumelée depuis peu…

J.D. Ça me touche beaucoup parce que Sanremo est une ville que - devinez quoi ? - je ne connais pas du tout, mais qui me parle parce que ma grand-mère m’en parlait souvent. Elle y allait quand elle était plus jeune et elle en parlait toujours avec émotion, elle me racontait ses séjours là-bas. Je n’ai pas choisi Sanremo en pensant à ma grand-mère mais c’est certainement un petit coin de mon cerveau qui m’a fait placer cette ville dans un livre, sans m’en rendre compte.

Menton, avec Sanremo, sont des villes qui me parlent, m’attirent beaucoup et sont le lien entre des pays, la France et l’Italie, qui sont importants pour moi, et le fait qu’il y ait ce jumelage est évidemment un hasard de la vie mais pour moi, ça fait partie de ces petites coïncidences qui me plaisent et qui me touchent beaucoup.

C’est peut-être un signe pour que vous nous rendiez visite ?

J.D. Voilà, la prochaine étape, c’est que je vienne vous voir.

Vous êtes musicien et mélomane, vous aimez écrire en musique. C’est peut-être l’occasion de vous accueillir lors notre Festival de musique qui se déroule chaque été à Menton.

J.D. Je garde cette invitation dans un coin de ma tête et si je peux, je viendrais avec plaisir parce que je pense qu’il est temps que je découvre Menton.

On retrouve des scènes de promenade sur la plage dans vos romans (notamment dans La vérité sur l’affaire Harry Quebert, L’affaire Alaska Sanders, Un Animal sauvage). Qu’est-ce que ça vous évoque, la plage, le bord de mer ?

J.D. Le bord de mer est fascinant. C’est la fin d’un monde, la fin de quelque chose. On ne peut pas aller plus loin et, en même temps, on sait qu’il y a quelque chose de l’autre côté, qui semble à la fois très lointain mais pas si loin que ça.

Pour moi, il y a beaucoup de promesses dans les bords de mer, il y a beaucoup de rêverie, de choses qui peuvent se passer. C’est un endroit qui appelle à la réflexion, dans lequel on se fait aussi, je pense, des serments à soi-même, de ce qu’on veut être, de ce qu’on va être.

Quand on vous lit, on a l’impression qu’écrire c’est facile. Qu’en est-il après avoir publié sept romans ?

J.D. Merci, c’est un compliment que vous me faites parce que, c’est le but. Donner l’impression que c’est facile et simple est un grand défi. Quand vous avez réussi à donner le sentiment que c’est facile et simple, vous avez réussi quelque chose. Et d’ailleurs, pour moi qui aime le sport, quand on voit des grands sportifs jouer, des grands joueurs de foot, des grands basketteurs, de grands joueurs de tennis, et d’autres disciplines, on a l’impression que c’est facile, qu’il suffit juste de… Mais en fait, c’est très difficile. Et l’écriture reste pour moi beaucoup de travail, quelque chose de très laborieux, compliqué. Il n’y a rien de facile pour moi mais je cherche constamment à donner le sentiment aux lecteurs que c’est facile.

Et si vous deviez prodiguer un conseil à tous ces auteurs en herbe qui se frottent à cette difficulté et que ça peut décourager, qu’est-ce que vous leur diriez ?

J.D. Qu’il faut s’accrocher. Il faut écrire, écrire, recommencer. Il faut savoir qu’il n’y a rien de facile et que le plaisir, c’est d’arriver à combattre, à aller au-delà de cette difficulté, et de surmonter tous ces défis. Le plaisir est là, il n’est pas dans la facilité, il est dans le désir de vaincre toutes les difficultés qu’on va rencontrer.

Dans La vérité sur l’affaire Harry Quebert, on découvre Marcus Goldman, l’écrivain. Le public s’y est attaché et a pris beaucoup de plaisir à le suivre au fil de trois de vos romans, au point d’espérer son retour à l’issue de cette trilogie. Et vous, quelle relation entretenez-vous avec Marcus ?

J.D. J’entretiens une relation très forte avec lui. C’est un personnage qui est important pour moi, qui m’a apporté beaucoup, qui a été une rencontre très décisive dans ma vie. Est-ce qu’il reviendra ou pas ? Je ne sais pas, je ne l’ai pas décidé encore. Peut-être. Peut-être pas. Je ne me suis pas plongé dans un nouveau Marcus. Je ne vais pas faire de promesses parce que les promesses vous obligent en littérature. Et pour moi la littérature, c’est la liberté. Mais je pense souvent à lui.

Retrouvez vite Un Animal sauvage, de Joël Dicker, aux éditions Rosie & Wolfe, en librairie !

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