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Il y a 80 ans : la Victoire… Enfin !

Publié le : 8 mai 2025 | Par : Ville de Menton

Recueillement, transmission et… joie ! En ce jeudi 8 mai, la Ville, les autorités officielles, les associations patriotiques, les porte-drapeaux, la population ainsi que des élèves et des enseignants ont commémoré le 80e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945. Un programme à la fois solennel et festif, organisé par la Ville et le 1er adjoint, Patrice Novelli.

Le 80e anniversaire a débuté par le dévoilement de la plaque commémorative à la mémoire des victimes civiles mentonnaises des bombardements de 1944 et 1945. Apposée rue de la Marne, sur la façade de l’école de l’Hôtel-de-Ville, la plaque a été dévoilée par le maire, Yves Juhel, et le 1er adjoint, entourés d’élus du conseil municipal des jeunes.

Puis en salle du conseil, s’est déroulée la signature du protocole d’accord de jumelage entre la Ville et le 27e Bataillon de chasseurs alpins (BCA) d’Annecy. La lettre a été signée par le maire et le capitaine Cavaré, en présence du 1er adjoint.

Le cortège s’est ensuite dirigé vers la place des Victoires où l’annonce de l’ordre du jour n°9 du général de Lattre de Tassigny a été lue par Ghjuvan Orsoni, élève du lycée Pierre et Marie-Curie. Onze gerbes ont été déposées au pied du monument aux Morts dont celle de la Ville par le maire, Yves Juhel, et le 1er adjoint, Patrice Novelli, accompagnés de jeunes élus.

Le départ des véhicules d’époque a donné le coup d’envoi pour la cérémonie d’hommage au pont Saint-Louis, suivie de la visite de la casemate.

Le devoir de mémoire a ensuite fait place à la soirée festive qui s’est tenue sur l’esplanade Francis-Palmero où près de 300 convives ont participé au dîner tout en assistant au spectacle musical donné par Boogie Cherry Band.

En parallèle, l’Association mémoire du tirailleur sénégalais (AMTS) avait organisé sa traditionnelle marche du tirailleur. Événement auquel ont participé de très nombreux lycéens niçois. Comme chaque année depuis 2008, cet hommage a débuté à Nice et s’est terminé à Menton, au cimetière du Trabuquet où s’est tenue la cérémonie au pied du mémorial. Les élèves de Gaspard Mbaye, professeur d’histoire au lycée Sasserno de Nice, ont lu des textes d’Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor avant de faire place aux allocutions. La gerbe de la Ville a été déposée par Emmanuel Ravier, conseiller municipal en charge des Affaires militaires. Celle de l’AMTS par Gaspard M’Baye, président et El Mamadou Ndiaye, maire de Thiaroye-sur-Mer, commune du Sénégal.

Retrouvez ci-dessous l’allocution du maire, Yves Juhel, au monument aux Morts

« Nous sommes réunis aujourd’hui, comme chaque année mais avec une solennité toute particulière, pour commémorer le 80e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945. Un anniversaire marquant. Un chiffre rond, chargé d’émotion et d’histoire.

Le 8 mai 1945, après six années de guerre, de terreur, de larmes et de résistance, le monde retrouvait enfin l’espoir. La barbarie était vaincue. L’Europe brisée entamait sa lente reconstruction. La France, meurtrie mais debout, retrouvait sa place parmi les nations libres.

Nous pensons aujourd’hui à tous ceux qui ont combattu pour cette liberté, ici et ailleurs. À ces soldats, ces résistants, ces civils qui ont payé de leur vie le prix de notre paix. Nous pensons à Menton qui a connu l’annexion puis l’occupation, les privations, l’exil et les déportations. À ceux dont les noms figurent sur nos monuments mais aussi à ceux que l’histoire a oubliés et que nous n’oublierons jamais.

Cette commémoration ne vit pas seulement dans la mémoire du passé. Elle résonne aussi, douloureusement, avec notre présent. Car la paix n’est jamais acquise. Alors que l’Europe connaît à nouveau la guerre à ses portes, que des peuples fuient les bombes, que l’antisémitisme, le racisme ou la haine de l’autre connaissent des résurgences inquiétantes, nous avons le devoir de rester vigilants. Le devoir de défendre la démocratie, l’état de droit, la solidarité entre les peuples. Et plus que jamais, le devoir de transmettre ces valeurs à notre jeunesse.

Le 8 mai n’est pas un simple jour férié. C’est un rendez-vous avec notre conscience collective. Un moment d’unité, de respect et d’engagement. Je tiens à remercier les porte-drapeaux, les associations patriotiques, les élèves et leurs enseignants, les représentants des forces de l’ordre et tous les citoyens présents. Votre présence est la preuve que le souvenir demeure vivant. Que la flamme de la mémoire ne vacille pas.

En ce 80e anniversaire, faisons le serment - tous ensemble - de rester dignes de ceux qui ont tout donné pour que nous soyons libres. »