Journée nationale d’hommage aux Harkis

Publié le : 25 septembre 2024 | Par : Ville de Menton

Mercredi 25 septembre, comme chaque année depuis 2003, la Ville a rendu hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives qui, aux côtés de l’armée française, ont combattu pendant la guerre d’Algérie, de 1954 à 1962. Allocutions et dépôts de gerbes ont rythmé la cérémonie qui s’est déroulée place des Victoires, au pied de la stèle.

« Les Harkis, soldats fidèles et dévoués, ont souvent connu des destins tragiques. Après avoir défendu les couleurs de la France, beaucoup d’entre eux et leurs familles ont été confrontés à la violence, à l’exil et à une arrivée en métropole dans des conditions extrêmement précaires. Cette cérémonie est l’occasion de rappeler que notre histoire commune est faite de liens indéfectibles et de valeurs partagées. Les Harkis et leurs descendants ont contribué à bâtir la France d’aujourd’hui, une France plurielle, forte de sa diversité », a déclaré le maire, Yves Juhel.

Comme en témoigne le récit de Gillali Sahraoui, enrôlé à 18 ans en tant que supplétif de l’armée française. Témoignage qui a été lu par Jean-Claude Alarcon, président de la Maison des Pieds-noirs, des Harkis et de leurs amis. « Au cessez-le-feu de mars 1962, mon capitaine m’a demandé de choisir entre le suivre en France en me promettant travail et logement ou une mort atroce par le FLN. J’ai fui l’Algérie avec mon épouse et ma fille. En débarquant à Marseille, j’ai embrassé cette terre qui nous accueillait mais je ne pensais pas mener une autre guerre, plus longue et plus sournoise pour ma survie et celle de ma famille. En surmontant l’abandon des autorités françaises et l’ingratitude, le racisme, la désintégration, la méfiance, la cruauté, j’ai pu élever mes neuf enfants dans les valeurs de la République.  »

«  Les Harkis sont unis avec notre Nation par une histoire, une mémoire et un destin, a ensuite cité le 1er adjoint Patrice Novelli, en lisant le message du ministre des Armées et des anciens combattants. Parce qu’ils ont partagé nos combats, ils partagent aussi le destin de la nation. Une nation qui n’oublie rien des drames du passé et qui a été capable de leur demander pardon et de leur reconnaître un droit à la réparation.  »

« Nous devons continuer à porter cette mémoire vivante et à transmettre ce devoir aux générations futures. Je réaffirme notre engagement à ce que l’histoire des Harkis et leurs familles trouve la place qui lui revient dans notre patrimoine national. C’est un devoir de justice et de reconnaissance  », a conclu le maire avant de déposer la gerbe de la Ville au pied de la stèle.

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