Jardin du Palais de Carnolès

© Yann Monel

Informations pratiques :
3 avenue de la Madone

Ouvert tous les jours, de 08h00 à 18h00. Le musée est actuellement fermé pour travaux

Au Jardin des Hespérides

De part et d’autre du Bastion, sur les plages de galets ou sur les dalles rocheuses que couvrent et découvrent sans cesse les flots, l’ombre des longues barques silencieuses dansent sur un miroir aussi clair que le ciel. Au large, les grands voiliers qui embarquaient les caisses de citrons pour l’Europe du nord, se font de plus en plus rares.

Plus loin, vers l’ouest sur le rivage de la plaine de Carnolès, le Prince Honoré II fait construire au XVIIème siècle une résidence au centre d’une propriété agrumicole.

Maîtres de Menton depuis 1346, les Grimaldi y possédaient plusieurs propriétés à titre personnel dont une terre dans la plaine de Carnolès en bordure du torrent de Gorbio entre la met et la colline de la Madone. Le Prince Honoré II qui aimait venir se délasser à Menton voulut disposer d’un véritable jardin. Il fit planter dans le pré des orangers selon une disposition en étoile et construire un modeste « casin » plus près du rendez-vous de chasse que de la maison de campagne.

Antoine 1er, arrière-petit-fils d’Honoré II qui avait vécu à la Cour du Roi Soleil décide de construire une résidence d’été lui rappelant les fastes de Versailles. Antoine Latour, architecte monégasque, chargé d’adapter le projet du célèbre architecte parisien Gabriel, dessine en 1725 un plan d’ensemble avec le nouveau Palais et ses dépendances. Le domaine non bâti comprenait un jardin potager, un jardin d’ornementales dit « jardin fleuriste » et un grand jardin-parc avec bassins et jeux d’eau alimentés par deux réservoirs. Le mur d’enceinte du grand jardin sert d’appui à des citronniers en bigaradiers court un treillage sur lequel sont palissés des « orangers du Portugal » produisant des oranges douces.

Si la production du domaine, citrons, oranges, légumes, foin, faisaient l’objet d’un commerce lucratif, la propriété entre « hermitage et guinguette » est d’abord un lieu de repos et de beauté où le prince aime respirer au printemps « l’air de la fleur d’oranger et le jasmin. ».

En 1961, le dernier propriétaire est exproprié par la Préfecture des Alpes-Maritimes afin de créer un parc public départemental. Le Palais et le jardin, inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques en 1969, seront rachetés par la ville de Menton en 1994 pour le franc symbolique.

L’actuelle collection d’agrumes est plantée à partir de 1970, grâce à l’Institut National de Recherche Agronomique de Corse. A la suite d’une convention signée en 1997 avec la Station de Recherche Agronomique de San Giuliano, ce jardin devient un centre d’acclimatation et de recherche. Aujourd’hui, on recense 137 variétés d’agrumes présentés sur un seul site, parmi lesquelles 24 orangers doux (citrus sinensis) 6 bigaradiers (citrus aurantium) 6 citronniers (citrus limon) ……

La collection du Palais de Carnolès constitue un champ d’essais des grands principes de la lutte intégrée. En 1999, le Conservatoire français des collections spécialisées a distingué la « collection de citrus » de ce jardin.

Citrus bizzaria, le bigaradier bizarrerie décrit par Risso et certaines variétés d’oranges sanguines en provenance du Maghreb. L’objectif est de rassembler dans ce jardin une des plus grandes collections d’agrumes d’Europe. Parallèlement à la mise en place de ce bel outil à l’usage des scientifiques et des amateurs éclairés, le jardin de Carnolès sert d’écrin au Palais, aujourd’hui Musée des Beaux-Arts et de lieu de tranquillité.

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