Publié le : 27 mai 2025 | Par : Ville de Menton
Mardi 27 mai, place Kœnig, la Ville, les autorités officielles, les associations patriotiques, les porte-drapeaux et la population ont commémoré la Journée nationale du souvenir des victimes de la Résistance.
« Dans l’étreinte sourde de l’Occupation, il y eut des âmes qui ne voulurent pas croire que la France pouvait mourir sans avoir lutté jusqu’au bout. Une poignée d’ombres marchèrent à la lumière de leur seul refus. Leurs gestes étaient chargés de toute la gravité du monde », a relaté Emmanuel Ravier, conseiller municipal en charge des Affaires militaires, en lisant le message de la ministre chargée de la Mémoire et des anciens combattants.
Conseil national de la Résistance
« Le 27 mai 1943, des femmes et des hommes, unis par l’urgence et la fidélité, prirent le risque de s’asseoir à la même table. Réunis autour de Jean Moulin, ils partageaient une même foi : celle que la France ne mourrait pas, tant que des Français refuseraient l’abaissement, tant qu’ils sauraient s’unir au-delà des divergences politiques. Ils ne s’étaient pas choisis, ils s’étaient reconnus. Leur seule bannière : l’idée que la France ne serait pas mise à genoux sans combattre et qu’elle ne pouvait vivre sans liberté. Ce jour-là est né le Conseil national de la Résistance : combattre l’oppression et préparer l’après. Résister à l’ennemi, et reconstruire la France. »
Liberté et dignité
« Les résistants préparèrent le terrain. Ils furent le socle invisible et invincible de la Libération. Sans eux, les Alliés auraient trouvé une terre moins préparée, un peuple moins debout, un pays plus seul. Sans eux, la Victoire aurait été plus incertaine, plus lointaine, peut-être même plus vide de sens. Car il ne s’agissait pas seulement d’être libérés. Encore fallait-il être dignes d’être libres. »
Cultiver leur héritage
« Aujourd’hui, nous ne devons pas seulement mémoire à ces visages disparus : nous leur devons fidélité. Il y a celles et ceux que l’Histoire a retenus et il y a aussi les milliers de visages anonymes, jeunes ou vieux, croyants ou athées, patriotes de naissance ou Français de cœur, qui surent, qu’à certaines heures, résister, c’est vivre pleinement. Leur demeurer fidèle, c’est, aujourd’hui encore, cultiver leur héritage. »
Trois gerbes ont ensuite été déposées au pied du monument de la Résistance, dont celle de la Ville par le 1er adjoint, Patrice Novelli. Le chant des Partisans et l’hymne national ont de nouveau rythmé la Journée nationale du souvenir des victimes de la Résistance.