79e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau

Publié le : 26 janvier 2024 | Par : Ville de Menton

© Ville de Menton

Chaque année depuis 2006, la date du 27 janvier marque la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste. Place Kœnig, le 26 janvier, la Ville, la Cultuelle israélite de Menton, les familles de déportés, les associations patriotiques et les porte-drapeaux ont commémoré le 79e anniversaire de la libération du camp et rendu hommage aux neuf millions de disparus dans les camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale.

Devoir de mémoire
« Il y a 79 ans, le 27 janvier 1945, l’Armée rouge est entrée à Auschwitz-Birkenau, marquant un tournant dans l’histoire de l’humanité. Ce jour-là, il n’y a pas eu de célébrations. Pour les 3 000 survivants, la libération ne fut qu’un faible soulagement dans la mesure où le pire était déjà arrivé, a déclaré le maire, Yves Juhel. Certains survivants ont trouvé la force de transmettre et ces récits sont devenus une partie essentielle de notre devoir collectif de mémoire. Aujourd’hui, alors que l’antisémitisme et les discours de haine menacent de nouveau nos sociétés, la mémoire de l’Holocauste doit rester vivante dans nos lois, nos écoles et dans la conscience collective. C’est en enseignant les leçons de l’Holocauste aux générations futures que nous pouvons espérer bâtir un avenir où des atrocités ne se répéteront jamais. »

Conséquences dévastatrices
« L’histoire nous enseigne que la haine et l’intolérance peuvent avoir des conséquences dévastatrices, en établissant des liens entre les horreurs du passé, les conflits actuels et les attaques terroristes, nous sommes incités à redoubler d’efforts pour promouvoir un monde où les droits de l’homme sont respectés, où la diversité est célébrée et où la paix prévaut, a rappelé Charles Choukroun, président de la Cultuelle israélite, avant de céder la parole à Annie Schreiber, fille de déportés.

Ni haine, ni rancune
« Mes parents, mariés en 1930 après avoir fui l’un des ghettos de Pologne, ont été déportés à Auschwitz où mon frère, mes grands-parents, mes oncles et tantes et mes petits cousins ont été exterminés. À la Libération, un ami de la famille reconnaît mes parents séparément. Eux, ont du mal tant ils sont affaiblis, déshumanisés. Mais la volonté de vivre reprend le dessus et c’est ainsi qu’en 1947, ils choisissent la France comme terre d’accueil. Naturalisés Français l’année suivante, ils n’ont eu de cesse d’honorer cette douce France en travaillant, en se reconstruisant et en s’intégrant complètement. Je suis née après la guerre mais j’ai grandi avec un baluchon plein de douleurs et d’angoisses cachées, de méfiance constante. Pourtant, nos parents ne nous ont jamais transmis ni haine ni rancune mais au contraire beaucoup d’amour et d’espoir. Ne pas oublier le passé, c’est éviter de refaire les erreurs de l’histoire. C’est également protéger le respect de l’autre, préserver notre démocratie et chérir notre liberté d’expression, telle qu’on peut encore le faire aujourd’hui. »
La cérémonie s’est poursuivie dans un silence éloquent. La prière du Kaddish puis les dépôts de gerbes ont fait place au chant des Morts, à celui des Marais et à la Marseillaise.

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