L’hommage de la Ville à Richard Laffitte

Publié le : 28 octobre 2023 | Par : Ville de Menton

© Ville de Menton

Le 28 octobre 2023, au stade Lucien-Rhein, la Ville a rendu hommage à Richard Laffitte, personnalité emblématique mentonnaise qui nous a quittés le 28 novembre 2022. Initiée par Cédric Monteiro et Éric Formento, élus au conseil municipal et anciens joueurs du Rapid, une plaque a été dévoilée par le maire, Yves Juhel, et ses proches, en présence de très nombreux élus, amis et joueurs du Rapid dont Patrice Novelli, 1er adjoint et président honoraire. Plaque sur laquelle on peut y lire : « Tribune Ouest - Richard Laffitte - 1937-2022 ».

Né le 25 août 1937 à Menton, rue du Palmier, d’une mère d’origine italienne et d’un père mentonnais employé à la Cie générale des Eaux, Richard Laffitte est un enfant de la Vieille-ville où il fait sa scolarité (école de Turin aujourd’hui Hôtel-de-Ville puis collège de garçons). En parallèle, il fréquente le patronage Saint-Louis de Gonzague de la Garde où il y apprend la trompette et pratique le football. Et si dans le foyer Laffitte, le Tour de France est important, le jeune garçon délaisse le vélo pour le ballon rond.

Sur le plan professionnel, il sera un instituteur puis un directeur d’école extrêmement apprécié durant trente ans. Il effectuera toute sa carrière à l’école du Stade de Carnolès. En 1958, il épouse Francette, une Parisienne. Le couple s’installe naturellement à Menton car Richard, amoureux de sa ville natale, ne conçoit pas de vivre ailleurs. De cette union, naissent Corinne et Laurence. Puis il se remarie avec Françoise et de cette seconde union naîtra Mélissa. Cinq petits-enfants viendront agrandir la famille : Amalia, Ricardo, Kéa, Matilda et Mallory.

Parmi ses différentes activités, citons la passion de Richard Laffitte pour la littérature, la poésie, l’histoire, l’écriture ou encore la musique. Bon nombre de ses écrits sont archivés à L’Odyssée Bibliothèque municipale ainsi qu’à la Société d’art et d’histoire du mentonnais puisqu’il signait régulièrement des articles dans la revue ou Païs Mentounasc. Pour la petite histoire, il aurait aimé être pianiste… Qui peut dire combien d’heures il aura passé à écouter son oncle faire résonner les grandes orgues de l’église Saint-Michel ?

Côté football, Richard Laffitte fait ses débuts au patronage de la Garde avec lequel il remporte le championnat de la Côte d’azur. Puis il rentre au Rapid où il commence une carrière de footballeur. Il débute dans les rangs des cadets, au poste d’intérieur droit. Il opère ensuite deux saisons en équipe juniors où lui est confié, pour la première fois, le poste d’arrière central. Il a 17 ans.

Il monte en équipe de division d’honneur et joue son premier match contre l’AS Monaco.
En 1957, il rentre à l’AS Monaco en tant que stagiaire. L’année suivante, il dispute la demi-finale de la coupe de France qui oppose les Monégasques à Nîmes sur le terrain de Marseille. Son nouveau poste chez les pros de la Principauté est celui d’arrière latéral gauche où il se montre à son avantage. Hélas, une stupide blessure à la cheville l’éloigne des stades pendant sept mois….

De 1959 à 1961, il effectue son service militaire à Alger où il opère à Gallia d’Alger. Salva, son entraîneur, lui cède la place au sein de l’équipe. En 1961, il est de retour à Monaco. En 1964, l’équipe remporte le titre de champion de France amateur. Présélectionné en équipe de France amateur, il doit décliner sa participation : l’Éducation nationale ne lui donne pas son accord. Le joueur de tête, surnommé Tête d’or par ses camarades, retourne à son club d’origine qui évolue en division d’honneur ce qui correspondrait aujourd’hui à une 4e division.

Au début des années 1970, le Rapid est champion du groupe du sud-est de CFA puis vice-champion de France ; le Rapid perd en finale contre la réserve professionnelle de l’AS Nancy-Lorraine. Lucien Oniboni est alors entraîneur et Loulou Garnero, directeur sportif. C’est l’époque où le Rapid ira jusqu’aux huitièmes de finale de la coupe de France.

Chacun est unanime. Richard Laffitte restera un personnage bienveillant, rassembleur et humain. Un second papa pour les uns, un éducateur pour les autres, un homme juste et au caractère bien trempé pour tous.

Mais laissons le mot de la fin à son grand ami feu Francis Zunino : « Ce qui fit la grandeur du Mentonnais reconnaissable entre tous, c’est cette figure typiquement locale considérée comme partie intégrante de notre patrimoine et qu’il s’est employé à la perpétuer sans difficultés et avec beaucoup de réussite. »

LOCALISER SUR LA CARTE : Stade Lucien Rhein
Stade Lucien Rhein Itinéraire
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