Publié le : 11 novembre 2025 | Par : Ville de Menton
Mardi 11 novembre, place des Victoires, la Ville, les autorités civiles, militaires et religieuses, le 27e BCA d’Annecy, les associations patriotiques, les porte-drapeaux et la jeunesse mentonnaise ont commémoré le 107e anniversaire de l’armistice de la « Der des ders ». La cérémonie a été rythmée par trois allocutions et douze dépôts de gerbes dont celle de la Ville par le maire de Menton, président de la Communauté de la Riviera française, accompagné d’élus du conseil municipal des jeunes. La gerbe du département des Alpes-Maritimes a été déposée par la conseillère départementale représentant le président du Département. Celle de la députée par la députée de la 4e circonscription des Alpes-Maritimes. La gerbe du préfet par la sous-préfète Nice-Montagne représentant le préfet des Alpes-Maritimes.
Le Bleuet de France
« Le 11 novembre, la France écoute battre son cœur. Elle se recueille devant les noms de ceux qui ont donné leur vie pour que nous vivions libres. Elle se rassemble pour commémorer la victoire et célébrer la paix, a cité la sous-préfète Nice-Montagne en lisant le message de la ministre des Armées et des Anciens combattants. C’était il y a 107 ans : un million quatre cent mille soldats tombés au champ d’honneur, autant de familles meurtries. Quatre millions de blessés et de mutilés. Et parmi ceux apparemment indemnes, combien de nuits hantées par des terreurs sans fin… En 1925, était organisé aux Invalides le premier atelier de confection du Bleuet de France. Devenue le symbole de la solidarité avec le monde combattant, cette petite fleur qui poussait dans les tranchées témoigne de la force d’âme de la Nation. Force d’âme qu’ont rappelées les commémorations du 80e anniversaire des débarquements de la Libération et de la Victoire, dans une époque, la nôtre, où nous réapprenons que la guerre est possible. »
Hommage aux Mentonnais
Les porte-drapeaux ont ensuite ouvert le cortège jusqu’à l’église du Sacré-Cœur où le curé-archiprêtre Régis Peillon a célébré la messe d’action de grâce. Devant le monument aux Morts de l’église, le maire de Menton et le père Régis ont rendu hommage aux Mentonnais qui ont perdu la vie au cours de la Grande Guerre.
Distinctions
Au palais de l’Europe, le maire a décerné la médaille de la Ville au commandant Vincent Kasprzyk, chef de la Police aux frontières de Menton depuis 2021, en reconnaissance de son travail effectué dans le contrôle du flux migratoire. Il a ensuite procédé à la traditionnelle remise des médailles d’honneur du travail du secteur privé. Puis, accompagné du directeur général des services, le maire a remis les médailles d’honneur du travail du secteur public (Ville, CCAS et Carf).
Le monument aux Morts
Inauguré le 3 juin 1928 place des Victoires, le monument aux Morts à la mémoire des Mentonnais victimes du conflit est l’un des plus imposants de France au regard de la taille de la ville. La « Victoire ailée en bronze sur une colonne ionique au chapiteau inversé » a pris naissance dix ans après la fin de la guerre 14-18, « en souvenir des braves enfants du pays qui sont morts pour la France en préparant la victoire ». Une victoire qui, dans l’inconscient mentonnais, est le symbole de l’attachement de la ville à la France. Pays qu’elle a rejoint en 1861, soit à peine plus d’un demi-siècle auparavant...
Antoine Sartorio
La commune doit sa construction au maire François Fontana, au marbrier Jules Molinari, au carrier Paul Molinari, à l’entrepreneur Vendôme Viale ainsi qu’au sculpteur Antoine Sartorio. Cet artiste, né à Menton en 1885, décroche son titre de sculpteur officiel de la Grande Guerre sur le front de l’Est en tant que simple soldat. Dès 1918, Antoine Sartorio se spécialise dans l’art monumental qui débute avec l’élaboration de monuments aux Morts demandés par de nombreuses communes françaises. Il a notamment réalisé le cénotaphe présenté à la veillée funèbre du 13 juillet 1919 sous l’Arc de triomphe à Paris. Parmi ses ouvrages civils, citons le pont de Mirabeau sur la Durance, la façade du palais de la Méditerranée à Nice, le monument du centenaire de la fondation du Brésil, les décors du palais de Chaillot à Paris ou encore les bas-reliefs du palais de justice de Menton.









