Publié le : 30 août 2025 | Par : Ville de Menton
Le 28 août, le maire, Yves Juhel, Joanna Genovese, adjointe à la mise en valeur du Patrimoine, et Henri Scandola, adjoint à l’Aménagement, ont inauguré un moulin sur le terre-plein de Garavan. Situé en entrée de ville à proximité du parc du Pian, il illustre le rôle central qu’a joué la culture de l’olive dans l’identité locale.
En effet, si de nos jours, le citron est le symbole le plus connu de Menton, l’histoire de la ville s’est aussi construite autour de l’olivier et des moulins à huile. Les oliviers, présents bien avant les agrumes, ont ainsi façonné les paysages et soutenu l’économie agricole locale depuis le Moyen Âge. Le parc du Pian et ses 545 oliviers en sont encore et toujours un témoignage vivant.
Ce moulin, qui date des années 1890, est le fruit du travail et de la passion de Daniel Bassilana, ancien agent municipal qui a consacré une grande partie de sa vie à la sauvegarde du patrimoine agricole de Menton. À 79 ans, ce fervent défenseur du patrimoine local demeure l’un des rares dans le département à maîtriser encore cet art.
Sur sa propriété située aux Cabrolles, il a entrepris la reconstruction complète d’un ancien moulin qui lui a valu un prix en 2003. L’année suivante, une plaque commémorative Patrimoine historique a été apposée sur son ouvrage. Collectionneur d’outils et d’objets liés aux savoir-faire agricoles, il rêvait depuis longtemps de redonner vie à un moulin visible par tous. Grâce au soutien des services municipaux, son rêve est devenu réalité.
Après l’installation du goussou (petite barque de pêche dénommée pointu en français) au rond-point du Bastion au début de l’été, « ce moulin est désormais le compagnon du citron et de la mer dans le triptyque de nos symboles. Il sera pour chacun un repère, un appel à la mémoire et un hommage à l’éternité de l’olivier, comme l’a si bien écrit Marcel Viale dans son poème que chaque visiteur peut lire sur la plaque », a souligné Joanna Genovese en s’adressant notamment à René Viale, fils de l’auteur.
« Si une ville doit être à la fois préservée et modernisée, les traditions, quant à elles, doivent être sauvegardées. C’est ce que nous avons fait avec la magnifique promenade le long du littoral qui, du goussou au moulin, en passant par le quai Bonaparte, plonge chacune et chacun dans l’histoire de notre ville », a conclu le maire avant de dévoiler la plaque.
L’olivier
Quel est mon âge ?
Combien vivrais-je ?
Je ne puis vous le dire,
Je ne le sais moi-même.
Ne cherchez plus.
Personne ne le sait,
Je suis né pour l’éternité !
Poème de Marcel Viale (1914 - 2010)