Le 2 novembre 1807, la municipalité acquiert le Vieux-Château, le berceau de Menton détruit à trois reprises par les guerres et délaissé peu à peu, avec l’idée d’en faire un cimetière.
Il faut dire qu’une circulaire de 1804 interdit désormais d’ensevelir les morts dans les églises, comme cela était d’usage.
Les caveaux de la Basilique Saint-Michel, jusque là lieu de repos des Mentonnais, sont donc murés et l’emplacement du Vieux-Château est choisi pour leur succéder. Les murailles restantes du Château sont abattues et les décombres revendus à des Mentonnais.
Mais les travaux (démolition des murs, agencement du terrain et des tombes…) sont coûteux et ne bénéficient d’aucune aide de l’État. La commune doit les échelonner dans le temps, jusqu’en 1875. A cette date, le cimetière prend l’allure qu’on lui connaît encore aujourd’hui, ne laissant du Vieux-Château que le tracé du mur d’enceinte de la ville et ceux de la rampe d’accès et du rez-dechaussée. Le cimetière devient quant à lui la dernière demeure des habitants mais aussi de nombreux hivernants, aristocrates ou personnages illustres.