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Place du cap

La place du cap fut située naguère en bord de mer, près d’un petit cap qui lui vaudra son nom elle en est aujourd’hui éloignée par l’extension de la ville sur la mer et les travaux de construction du quai Bonaparte. Elle est reliée au quai Monléon par la rue Ciapetta.

A la fin du XVe siècle, le cap Saint-Sébastien voit se développer les constructions. Aux magasins bâtis au XVIe siècle, pour les marchands, les artisans, les marins pêcheurs et aux négociants qui servaient à la gabelle du sel destiné au Piémont, viennent ensuite s’ajouter des maisons d’habitation. Ce faubourg, souvent appelé « bourgade des pêcheurs », est groupé autour de l’ancienne chapelle Saint-Sébastien, saint invoqué contre la peste. Il prend le nom de place du Cap. La route mettant en relation le vieux port et la promenade du Soleil, appelée quai de Monléon, est terminée en 1891.

En 1922, Honoré II confié la chapelle à la confrérie des pénitents noirs, qui a vu le jour en 1604 et dont le prince est le premier prieur. Elle restera le siège de la confrérie jusqu’en 1793, puis l’édifice est vendu comme bien national. Son nouveau propriétaire élève une maison à qon emplacement et dispose la Vierge de la Miséricorde dans une niche sur la façade.

Le quartier de la Ciapetta s’éloigne du rivage et l’ancien rocher (Ciapetta en ligure), disparaît sous un terre-plein qui prend le nom de place Fontana. Au début du XXe siècle, le remblaiement du quartier de la Ciapetta est réalisé.

A la fin du XIX e siècle au rocher de la Ciapetta venait s’amarrer « A Namouna », le yacht de l’excentrique milliardaire américain James Gordon Bennett, propriétaire du New York Herald Tribune.
Ce dernier offre aux gens du pays et aux « Fourastié » venus en grand nombre, des divertissements multiples, auxquels ce bienfaiteur ne participe pas.

On se risque aux jeux du citron, du baquet, de la poêle, de la corde, d’un intraduisible « lilou-lila » et d’un non moins énigmatique « strangla cat ». Puis une tombola richement dotée dont le premier prix apporte au gagnant un poney avec sa charrette ! Pour couronner le tout un feu d’artifice que l’on qualifie de « monstre » et qui met un point final à trois jours consécutifs de bal où l’on transpire beaucoup, aussi bien ceux qui dansent la polka, la mazurka et la valse que les vingt-cinq musiciens « excentriques en costumes abracadabrants » !

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